La quatrième année de bébé

Sécurité et liberté, les deux piliers de la confiance en soi

«Je ne l’ai jamais fait, donc je pense que je saurai le faire», dit toujours Fifi Brindacier quand elle tente quelque chose de nouveau. Qui ne souhaite à son enfant de traverser l’existence avec autant de confiance, d’assurance et d’estime de soi?

Informations utiles

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L’essentiel en bref:

  • Un enfant qui se sent protégé devient quelqu’un de profondément serein, qui jouit d’une bonne estime de soi et a confiance en lui.
  • Outre se sentir protégé, un enfant doit être libre de faire ses propres expériences. Il pourra ainsi découvrir comment résoudre les difficultés qui se présentent à lui, mais aussi apprendre de ses erreurs et de ses réussites, ce qui l’aidera à grandir.
  • Pratiquer un mode de communication respectueux avec son enfant est important pour renforcer son estime de soi et sa confiance en lui.

Depuis 75 ans, Fifi Brindacier est un exemple fort d’assurance, d’estime de soi et d’optimisme. «Tant que le cœur est chaud et bat comme il faut, on n’a pas froid», dit par exemple la petite fille. Ce sont des convictions telles que celles-ci que les parents souhaitent transmettre à leur enfant pour l’accompagner durant l’existence. Mais comment faire en sorte qu’un enfant acquière cette tranquillité intérieure? Comment les parents peuvent-ils renforcer sa confiance en lui? L’écrivaine Astrid Lindgren a déclaré un jour à propos de sa propre jeunesse: «Il y avait deux choses qui ont rendu notre enfance ce qu’elle était: la sécurité et la liberté.»

Deux sentiments indispensables: la sécurité…

Les parents donnent à leur enfant un sentiment de sécurité en répondant à ses besoins rapidement et sans faillir et en sachant accueillir toutes ses émotions. Alors, celui-ci ressent leur amour et se sent compris et protégé. Il ne doute pas qu’on le consolera quand il sera triste, il sait qu’il ne lui arrivera rien de mal s’il se met en colère, qu’on le protégera s’il a peur; et qu’il y a des gens qui se réjouiront avec lui quand il sera heureux. Tout ceci apporte un profond calme intérieur – et renforce l’estime de soi.

… et la liberté

L’héroïne de livres pour enfants Fifi Brindacier ne craignait rien, elle non plus, quand elle était auprès de son père, le capitaine Efraïm Brindacier, et voguait autour du monde en sa compagnie – et celle de son équipage – à bord de son bateau de pirates. Quand il tombe à l’eau lors d’une tempête, Fifi reste convaincue qu’il est toujours vivant. La personnalité de la jeune fille est marquée non seulement par ce sentiment de sécurité intérieure qui l’accompagne depuis toujours, mais aussi par toute la liberté dont elle jouit. Efraïm Brindacier l’autorise invariablement à faire ses propres expériences, qui la font grandir. «Arrête ça!» – «Fais ça!»: voilà des injonctions qu’elle n’entend pas de la bouche de son père et qui donneraient plutôt envie de se rebeller que d’obéir. 

Il n’y a pas que dans la littérature jeunesse que l’acquisition de l’autonomie résulte de la possibilité donnée à l’enfant de faire ses propres expériences. Celui-ci découvre alors qu’il peut surmonter par lui-même les difficultés qui se présentent sur son chemin; car vivre et réussir les choses par soi-même renforce la confiance en soi et permet ainsi de résoudre encore mieux les problèmes qui surgiront par la suite. L’enfant devient ainsi plus fort face à l’adversité. Les parents peuvent également se demander pourquoi ils devraient interdire à leur progéniture de porter une robe par-dessus un pantalon et d’ajouter à l’ensemble des chaussettes colorées et dépareillées. Fifi Brindacier a pourtant montré que nous pouvions tous nous fier à notre propre goût!

Tout est une question de communication

Mais comment donner des repères à un enfant sans fixer de règles ni d’interdits? Après tout, il n’est pas question de le laisser s’installer sur le canapé les mains pleines de chocolat ou crier comme un putois au petit déjeuner! Il y a bien plus efficace que les injonctions et les interdictions: c’est d’exprimer ses sentiments, ses besoins, ses souhaits et ses inquiétudes. Ainsi, l’enfant comprend bien mieux de quoi il retourne. 

Au lieu de dire: «Arrête de te rouler sur le canapé comme un petit cochon avec tes mains poisseuses! Si tu ne descends pas immédiatement…», on pourrait dire les choses ainsi: «Tu es assis(e) sur le canapé avec les mains toutes sales. Je serai très énervé(e) s’il y des taches partout, parce que j’aurai beaucoup de mal à tout enlever.» Formulée ainsi, la demande n’est plus ressentie comme une attaque personnelle et il est plus facile de la comprendre.

Il existe des cours pour aider les parents à apprendre un mode de communication plus sain. La Protection de l’enfance Suisse en propose, tout comme Eltern-Onlinetraining (en allemand). On y apprend à trouver les mots qui ne créent pas une distance avec son enfant, comme c’est par exemple le cas dans les relations fondées sur un rapport de force, mais qui permettent de lui faire comprendre son point de vue.

Se trouver soi-même adorable

Un enfant veut qu’on le voie et qu’on l’entende. Si ses parents comprennent ses besoins fondamentaux et accueillent ses émotions, il pourra se sentir aimé et en sécurité. Ce sont-là les fondements d’une bonne estime de soi, d’une vraie confiance en ses capacités et d’une attitude optimiste face à la vie – lesquelles lui permettront à leur tour de mieux relever les défis de la vie et de nouer des relations stables. Si en outre, l’enfant peut aller de l’avant en étant certain que ses parents seront là pour lui en cas de besoin, avec tout leur amour, il aura alors reçu le plus beau des cadeaux. 

«Fabuleux! Magnifique!» - «Que trouves-tu si magnifique?», a demandé Tommy.- «Moi», a répondu Fifi d’un air satisfait.

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Photo: Getty Images

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