Adieu les couches ou l’apprentissage de la propreté
Votre bambin gazouille et apprend tous les jours en découvrant le monde. Toutefois, il a de la peine à se débarrasser de ses couches pour de bon. Que faire? Découvrons ensemble si un apprentissage ciblé de la propreté est nécessaire, ainsi que la meilleure façon de soutenir votre bout de chou dans cette entreprise.
Certains enfants de deux ans à peine passent déjà la journée sans couches. D’autres ne portent encore aucun intérêt au petit pot à l’âge de quatre ans, ce qui semble créer progressivement des tensions chez les parents. Il n’y a pourtant aucune raison de s’en faire, car la propreté s’apprend d’elle-même, sans que l’on ait besoin de trop s’impliquer.
La plupart des enfants n’ont souvent plus besoin de couches entre la deuxième et la cinquième année de leur existence: dans un premier temps pendant la journée, puis aussi durant la nuit. Surtout donnez-lui le temps nécessaire pour y arriver. L’apprentissage de la propreté dépend en effet de plusieurs facteurs. Le bambin doit comprendre que lorsqu’il ressent une pression sur la vessie ou dans le ventre, c’est un signe qu’il doit se rendre aux toilettes pour faire ses besoins. De plus, il doit pouvoir contrôler ses muscles sphinctériens. Une musculature renforcée du plancher pelvien est aussi nécessaire pour permettre à la vessie de stocker une grande quantité d’urine. Un processus des plus complexes en plein développement.
Informations utiles
Cabinet de médecine familiale de Stadelhofen, conseillère en éducation
«Pipi» et «caca», deux mots bien familiers que les parents ne cessent de répéter. Tout commence déjà après la naissance lorsqu’ils doivent changer leur bébé. Inutile donc pour eux d’aborder la question de manière ciblée. L’important est de ne pas porter de jugement de valeur en évoquant ces mots. Le «caca» n’est pas sale, car en fin de compte c’est notre corps qui le produit.
Il en va de même du petit pot et de l’apprentissage de la propreté sur lesquels les parents ne devraient pas se concentrer avant que leur rejeton n’ait atteint l’âge de trois ans. Si l’enfant n’a, jusqu’ici, montré aucun intérêt à abandonner ses couches, on peut essayer de lui faire prendre conscience du fait que sa vessie est pleine.
Plutôt que de lui parler seulement du petit pot et des couches, il vaut mieux accompagner le bambin sur le chemin de l’indépendance et lui faire une démonstration sur la façon d’utiliser les W.-C. tout en lui indiquant aussi à quel moment il doit s’y rendre. Si, une fois ses trois ans bien sonnés, votre bout de chou ne semble toujours pas capable de sentir et de contrôler sa vessie, vous pourrez alors lui venir en aide en lui faisant prendre l’habitude d’aller aux toilettes. Cela signifie que vous devrez le prendre par la main et l’emmener aux toilettes ou le mettre sur le pot après le repas, avant de quitter la maison, entre les activités ludiques et avant d’aller dormir. Il vaut mieux laisser le petit pot dans les W.-C. La routine s’installera et l’enfant apprendra à se rendre assez tôt aux toilettes pour faire ses besoins.»
Un enfant est prêt à abandonner ses couches lorsque...
Les signes suivants vous indiquent que votre bout de chou est prêt à apprendre à utiliser le pot et à essayer de ne plus porter de couches:
- Le bambin fait la grimace de manière inattendue ou au beau milieu d’une activité.
- Il rentre le bas du ventre.
- Il pose ses mains entre les jambes de son pantalon.
- Il devient rouge.
- Il se retire dans un coin et vous rend attentif au fait que «quelque chose est en train de se passer»
Votre bambin ressent le besoin d’aller au petit coin. C’est donc le moment opportun pour le déshabituer de ses couches.
Attention: l’apprentissage du pot ne rend pas l’enfant propre plus rapidement
Il n’est pas nécessaire d’apprendre à l’enfant à utiliser le pot de manière conséquente pour qu’il devienne propre. Il ressort d’une étude longitudinale («Longitudinalstudie» en allemand) menée à Zurich par le pédiatre Remo Largo, que les enfants ne deviennent pas plus vite propres ni ne se débarrassent plus rapidement de leurs couches, lorsqu’on les met plusieurs fois par jour, à intervalles réguliers, sur le pot.
Direction du cabinet de médecine familiale de Stadelhofen
«En tant que parents, ne vous stressez pas et ne mettez pas la pression sur votre bambin. Devenir propre est une question de maturité. Diverses étapes du développement corporel influencent, au cas par cas, le moment où l’enfant se sentira prêt. Certains deviendront propres à deux ans, alors que d’autres ne le seront pas avant cinq, voire six ans. Dans chaque classe de première enfantine, il y a au moins un bambin qui fait encore pipi au lit. Ne vous sentez donc pas coupable si votre rejeton refuse (toujours) de se débarrasser de ses couches. Et ne mettez pas non plus la faute sur lui. Le moment opportun n’est tout simplement pas encore arrivé.»
Livres d’images: nos conseils
Des livres d’images tels que «Lucie va sur le pot» ou encore «Juliette apprend le pot à son petit frère» abordent ce thème avec beaucoup de sensibilité et d’humour. Les enfants y découvrent à la fois d’où proviennent l’urine et les selles et le rôle de la chasse d’eau.
Quand peut-on dire qu’un enfant est vraiment propre?
Cela va durer encore un peu! Certes, la plupart des enfants n’ont plus besoin de couches durant la troisième, voire la quatrième année de leur existence. Toutefois, environ 10% des bambins ne sont pas encore propres lorsqu’ils entrent dans leur cinquième année.
En principe, ils sont capables de gérer les grosses commissions, moins fréquentes, mais pas toujours les petites. Et même si l’enfant est propre durant la journée, de petits «incidents» peuvent toujours arriver durant la nuit, à l’âge de commencer l’école primaire (plus sur le pipi au lit). C’est pourquoi de nombreux bambins vont et viennent sans couches durant la journée seulement.
Nos recommandations en matière de produits:
Astuces «bonne nuit» pour la première nuit sans couches
1) Une alèse imperméable
En plaçant une alèse imperméable sur le matelas, on évite que celui-ci soit mouillé, au cas où un petit «incident» surviendrait durant la nuit. Il est judicieux d’avoir toujours à disposition une alèse de rechange.
2) Du linge propre
Un pyjama, un drap-housse et un duvet propres devraient toujours être disponibles. Cela évitera aux parents de perdre du temps et de s’énerver.
3) Une bassine pour le linge mouillé
En pleine nuit, que faire du linge mouillé? Il est judicieux de prévoir un récipient en plastique dans lequel vous pouvez rapidement jeter le linge. Vous pouvez également déposer le linge dans la baignoire jusqu’au lendemain.
4) Un éclairage adéquat dans la maison
Pour que votre rejeton puisse se rendre plus facilement aux toilettes ou sur le pot durant la nuit, installez une petite lumière qui le dirigera jusque-là.
Tout d’un coup, votre bout de chou se remet à faire pipi au lit durant la nuit? Découvrez-en les raisons ici et la façon de réagir pour l’aider à sortir de cette situation.
Sans couches dès la naissance
Les bébés envoient des signaux clairs lorsqu’ils doivent faire leurs besoins. Cela peut ressembler à un moment soudain d’agitation, ou bien l’enfant a tendance à se tortiller, il arrête de téter ou fait des grimaces. Le concept de l’éducation sans couches consiste à réagir, dès le premier signal de bébé, en le «tenant» au-dessus d’un lavabo, de la cuvette des toilettes ou, en route, au-dessus d’un talus pour qu’il puisse faire ses besoins.Les parents qui renoncent toutefois complètement aux couches ne sont pas très nombreux. En effet, ce concept est difficile à appliquer lors de longs trajets en voiture ou lorsque les températures baissent. Ainsi, selon les expériences faites par les sages-femmes et les parents, mettre une couche à son rejeton de temps à autre ne nuira en rien au succès de la méthode.
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Foto: Getty Images
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